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Diffuser les Coqs

COQS

Quand on décide de faire de l’autoédition, il faut savoir réduire les coûts au maximum. Et pour cela, quoi de mieux que de tout faire soi-même.

Coqs est un roman contemporain sur les médias et la politique que j’ai écrit entre 2003 et 2005. Après une relecture et quelques modifications, il est publié fin mai 2020, soit après le confinement lié au Covid19.

Dès 2005, une couverture a été créée à l’aide d’une tablette graphique basique, une Wacom Graphire 3 (Sapphire CTE 430b), et le logiciel de dessins fourni avec, Procreate Painter Classic (aujourd’hui connu sous le nom de Corel Painter Essentials). Donc comme vous pouvez le comprendre, à cette époque j’ai utilisé du matériel informatique très simple et basic. Mais avec de la volonté, des exemples photographiques et du temps, j’ai réalisé un dessin à propos et très proche de ce que j’avais imaginé.

Le souci avec un programme basic comme Painter est qu’il s’agit d’un logiciel de dessin bitmap où le moindre coup de crayon ne peut être rattrapé par la suite. C’est un équivalent au dessin à main levée, contrairement au dessin vectoriel qui fonctionne sur un principe de formes et de courbes manipulables. De plus, il n’existe pas de fonction Calques, donc pas de superposition de dessin. Tout est direct et sans modification au détail. Il me fallait donc réussir chaque coup de crayon ou chaque coup de pinceau avant de passer au coup suivant.

La couverture originale

Avec la reprise en main du roman, est venu celle de la couverture sous les outils de Gimp. Avec Eden, j’ai fait un choix éditorial pour toutes mes couvertures de roman simpliste et efficace visuellement : une image dans un cadre blanc. Une première version est produite avec le simple ajout et recadrage du dessin de 2005 en insert. Pour couvrir correctement l’intérieur du cadre, les poulets ont pris un peu volume.

La première version pour l’édition 2020

Toutefois ma relectrice et correctrice de Coqs me soutient que ce visuel ne reflète pas le sujet principal du roman : les médias. Après une première frustration contenue et une nuit de repos, je tente de comprendre le sens de son conseil et je m’attèle sous Gimp pour produire une imagerie plus médiatique. L’idée me vient rapidement d’insérer mes coqs d’origine dans un téléviseur ancien, puis dans deux téléviseurs de générations différentes. Le dessin d’origine est découpée et plusieurs couches d’images retravaillées en mode crayonné sont intégrées. L’association fonctionne bien et, au fur et à mesure du processus créatif, je saisis davantage la valeur du conseil donné. Plusieurs brouillons avec des fonds différents sont créés et soumis aux votes sur les réseaux sociaux.

Après l’élection d’un fond bleu-canard estompé, un dernier test avec le coq dans le vieux téléviseur soit en couleurs, soit en noir et blanc.

Beaucoup ont apprécié le coq en noir et blanc. Cela a été adopté et envoyé sous presse.

J’espère que vous avez eu plaisir à lire cet article. N’hésitez pas à commenter, à partager sur les réseaux sociaux et à “liker”.

Au plaisir de vous revoir pour le prochain post.

PS : pour le curieux, mon roman est à la vente et vous pouvez lire le premier chapitre.

Une couverture pour le Paradis

EDEN

Quand on décide de faire de l’autoédition, il faut savoir réduire les coûts au maximum. Et pour cela, quoi de mieux que de tout faire soi-même.

Dès l’écriture de mon roman Eden en 2015, j’ai déjà dans l’idée de faire une couverture à contre-courant de ce que le lecteur trouvera dans les quelques lignes apocalyptiques et tristes. Sans entrer dans les détails, le chaland doit être attiré par une image très propre et moderne.

Une fois le roman terminé au printemps 2016, je prends très rapidement mes crayons et commence à dessiner les trais grossiers d’une vue frontale sur une ville érigée de tours resplendissantes. L’idée est de produire l’équivalent d’un visuel de communication architecturale. Toutefois, après quelques centaines de coups de graphite noir, je ne me sens pas à l’aise avec le résultat griffonné. Je comprends que la répétition des lignes nécessite un travail plus industrialisé et l’outil informatique est la solution. Oui, mais lequel ?

Comme vous pouvez le voir dans des articles précédents, j’ai déjà bien tâté de la retouche photo et du photo-montage en utilisant Gimp. Mais cela ne suffira pas et je dois me résoudre à la conception 3D. Et là, bien m’en a pris. Après une recherche sur internet, je découvre SketchUp, un logiciel 3D dont le minima gratuit est déjà bien supérieur en fonctions à ce dont j’avais besoin.

Grâce à quelques congés, je prends une semaine pour concevoir pour de bon cette couverture. Après une journée de tâtonnement sur le logiciel, le lendemain je commence à produire une première étape. Un étage est assemblé, sans entrer dans les détail car tous les éléments ne seront pas visibles. Mais très vite je comprends une chose : il va falloir remplir toutes ces pièces exposées à la lumière et à la vue. Et il y en a une dizaine par étages, multiplier par vingt étages au moins, multiplier encore par je ne savais combien de tours.

Après une journée passée à chercher du mobilier modélisé, je comprends très vite que je vais passer ma semaine à remplir les appartements. De plus, je comprends très vite aussi que la quantité de réglages possibles pour gérer le rendu des surfaces consommera beaucoup de ce temps libre qui ne l’est pas. J’opte donc pour une solution radicale : la retouche photo.

Oui, de la 3D à la retouche photo. Et pour cela je vais user d’un stratagème simple inspiré des fameux fonds bleus puis verts des trucages visuels au cinéma. Ainsi toutes les surfaces auront une couleur spécifique unie et bien particulière. Le travail se fera ensuite sous Gimp. En conséquence, le travail se fait plus vite.

Un étage est définitivement prêt. Les étages s’empilent sur une base réduite. Un dernier étage est rempli de turbines et le toit est couvert de miroirs (je vous laisse lire le roman pour en connaître la raison). Puis les tours sont dupliquées et réparties en rang. Un métro aérien se glisse entre les habitations. Et comme toute belle présentation architectural et grâce aux compléments de SketchUp, j’ajoute des arbres et de la population.

Je construis ainsi ma conception 3D comme un décor de cinéma, ne remplissant que ce qui est visible, ne travaillant que ce qui est nécessaire.

Le décor dans son entier.

Le même, vu par dessus.

Après plusieurs choix de mise en lumière et de cadrage, je prends des photographies, corrige la conception 3D, puis sélectionne l’image à retravailler.

L’image avant retouche

Importée dans Gimp, l’image subit des remplissages de dégradés pour remplacer les couleurs criardes et unies. Bleu vers gris pour les façades des tours; blanc vers gris pour les miroirs; des bleus pour le métro et les quais. L’ajout d’un halo franc sur un miroir ajoute une touche de lumière excessive. Un ciel est incrusté pour apporter un peu de réalisme. Et voilà, avec un peu de bric et de broc numérique, l’image finale est prête pour diverses communications.

Je dois bien vous avouer qu’un professionnel de l’imagerie 3D, et encore plus un modéliseur dans un cabinet d’architecture, aurait su obtenir ce même résultat sans passer par l’artifice de la retouche photo. Malheureusement je n’avais pas le temps suffisant pour apprendre et maîtriser toutes les subtilités de SketchUp. Mais il est probable que par le futur je revienne sur SketchUp pour quelques illustrations nécessaires pour Rebelles, un roman en cours de relecture.

Mais revenons à Eden. A la vue de l’image définitive et pendant que le roman est en cours de relecture, je m’offre un premier teasing sur Facebook en produisant sous Power Point un faux flyer.

Les HLM du XXIIème siècle.

Dans la foulée , je m’attèle à la couverture. En dehors du titre et du nom de l’auteur, un premier concept en couleur est produit. Il faudra attendre l’été 2018 et les préparatifs du lancement définitif de mon roman pour que je revienne sur la couverture. Plusieurs concepts sont réalisés : simple, noir&blanc, flou, hachuré. Ci-dessous vous pouvez voir les cinq concepts retenus. Ma préférence allant plutôt pour l’image floutée en couleurs, tandis que ma vision originelle était plus proche du modèle hachuré.

Après un petit sondage auprès des relectrices, des relecteurs et quelques autres âmes, aucune couverture ne semble satisfaire. Le visuel est trop éloigné de que les lecteurs ont ressenti. D’autant plus qu’un avis en particulier exprime le côté “amateur” du visuel. J’en prends note et revois la couverture au complet. D’autant plus que ce nouveau visuel pourrait bien correspondre à ma ligne éditoriale pour l’intégralité de mes publications.

Je fais cette fois le choix d’une couverture blanche barrée d’une illustration. Je calibre donc les zones de texte (titre et nom de l’auteur). J’intègre le faux flyer promotionnel. Je le retravaille pour le rendre plus intriguant. Un test avec du sang, du feu et un dernier avec les deux.

Les tâches de sang ne plaisent pas, voire rebutent. Une nouvelle série est produite, plus sages et moins horrifiques.

Finalement cela est trop sage et un choix intermédiaire s’impose. Après des jours de réflexion, je choisis définitivement la couverture avec le flyer qui brûle.

J’espère que vous avez eu plaisir à lire cet article. N’hésitez pas à commenter, à partager sur les réseaux sociaux et à “liker”.

Au plaisir de vous revoir pour le prochain post.

PS : pour le curieux, mon roman est actuellement lisible au format numérique (un édition papier est en cours de travail). Vous trouverez les liens vers les distributeurs partenaires sur cette page, ainsi que le premier chapitre sur cette autre page.